Les 25 plus belles phrases de tristesse et dépression

Encore une fois, c’est le troisième lundi de janvier, Blue Monday (Lundi bleu): prétendu être le jour le plus dépressif de l’année.
Il n’y a pas de meilleur moment de l’année pour jeter un coup d’œil à quelques unes des plus belles phrases de tristesse et dépression.
UNE BREVE HISTOIRE DE LA DÉPRESSION
Être déprimé n’est pas quelque chose de nouveau. En effet, en 2000 av.J.-C., les textes mésopotamiens mentionnaient déjà la dépression sous le terme mélancolie. À l’époque, ils croyaient que des démons étaient à l’origine de cet état mental.
Au Ve siècle av.J.-C., le médecin grec Hippocrate associa la mélancolie ou la dépression à un déséquilibre physique. Quelques siècles plus tard, le philosophe romain Cicéron décrit les causes psychologiques de la dépression.
Mais nous avons dû attendre 1621 pour voir paraître un livre intitulé «Anatomy of Melancholy», publié par Robert Burton. Ce livre décrivait les causes psychologiques et sociales de la dépression et recommandait, entre autres, une alimentation équilibrée, la musicothérapie et l’exercice comme traitement contre la mélancolie ou la dépression.
Le terme dépression n’est entré en usage qu’au XIXe siècle et a remplacé la mélancolie comme diagnostic. Toutes ces années passées à décrire cet état mental nous ont laissé de nombreuses citations sur la dépression de membres éminents de notre histoire récente.
INTRODUCTION
Aujourd’hui, j’ai sélectionné quelques phrases de tristesse et dépression du monde entier et les ai placées par ordre chronologique pour mieux comprendre cette condition.
Nous voyagerons du XIXe siècle à nos jours, du Japon aux États-Unis, en passant par l’Inde, la Russie, l’Europe et le Canada. Commençons:
PHRASES DE TRISTESSE ET DÉPRESSION DU XIXe SIÈCLE

1818 « Je suis dans cette disposition que, si j’étais au fond de l’eau , je ne sais si je frapperais du pied pour remonter à la surface »
John Keats, poète anglais. Lettres à Benjamin Bailey (lundi 26 mai 1818)
1843 « En plus de mes nombreuses (autres) connaissances, j’ai encore une confidente intime … Ma mélancolie est l’amante la plus fidèle que j’aie connue; quoi d’étonnant que je l’aime en retour. »Søren Kierkegaard, philosophe et poète danois. Ou bien… ou bien. L’alternative
1849 « Je n’ai absolument aucun plaisir aux stimulants auxquels je me livre parfois si follement. Ce n’est pas dans la poursuite du plaisir que j’ai mis en péril la vie, la réputation et la raison. Ce fut la tentative désespérée d’échapper à des souvenirs torturants, à un sentiment de solitude insupportable et à la crainte d’un étrange destin imminent. «
Edgar Allan Poe, poète et écrivain américain. Cette phrase sort d’une lettre qu’il a écrite durant la dernière année de sa vie
1851 « Je suis si loin du côté obscur de la terre, que son autre côté, le brillant théorique, ne me semble qu’un crépuscule incertain. »
Herman Melville, romancier américain. Moby-Dick ou la baleine
1856 « Léon était las d’aimer sans résultat; de plus il commençait à ressentir cette dépression causée par la répétition du même genre de vie, quand aucun intérêt ne l’inspire et qu’aucun espoir ne la soutient. Il s’ennuyait tellement avec Yonville et ses habitants, que la vue de certaines personnes, de certaines maisons l’irritait au-delà de l’endurance, et que le chimiste, si bon qu’il fût, lui devenait absolument insupportable.Pourtant, la perspective d’un nouvel état de vie l’effrayait autant qu’elle le séduisait. «
Gustave Flaubert, romancier français. Madame Bovary
1860-1861 « Il y a eu des occasions dans ma vie plus tardive (je suppose dans la plupart des vies) où j’ai senti pendant un certain temps comme si un épais rideau était tombé sur tout intérêt pour la romance, afin de m’exclure ainsi de quoi que ce soit sauf une terne endurance. »
Charles Dickens, écrivain britannique. De grandes attentes
1865 « L’hiver dans l’âme n’est en aucun cas une saison confortable: mais il y a ce réconfort, à savoir que le Seigneur l’a crée. »
Charles Haddon Spurgeon, pasteur anglais et auteur. Matin et soir
1877 »Peut-être parce qu’une circonstance faisait croître une angoisse terrible dans mon âme, une circonstance infiniment plus forte que tout mon être : je veux dire cette conviction constante qui m’avait pénétré, que tout au monde, partout, était égal. Cela, je le pressentais depuis très longtemps. mais cette conviction totale m’est venue au cours de cette année, et, bizarrement, d’un coup. J’ai senti, d’un coup, que ça me serait égal qu’il y ait un monde ou qu’il n’y ait rien nulle part. «
Fiodor Dostoïevski, romancier et journaliste russe. Le Rêve d’un homme ridicule
1878 « Son expression générale était une gaieté naturelle qui aurait lutté contre un mélancolie intime sans tout à fait réussir à vaincre. Expression qui éveillait une idée d’isolement, mais qui révélait aussi autre chose: le dieu qui gisait ignominieusement enchaîné à l’intérieur de cette éphémère carcasse semblait faire émaner (de Clym Yeobright) un rayon. »
Thomas Hardy, romancier et poète anglais. Le retour au pays natal
PHRASES DE TRISTESSE ET DÉPRESSION DU XXe SIÈCLE

1904 « J’ai commencé à comprendre que le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires n’est pas de nous aigrir, de nous faire perdre notre valeur et notre dignité, mais de nous mûrir et de nous purifier. »
Hermann Hesse, romancier germano-suisse. En 1946, il a remporté le prix Nobel de littérature. Peter Camenzind
1923 « Dans votre hiver, vous niez votre printemps, »
Kahlil Gibran, poète, écrivain et artiste libano-américain. Le prophète
1934 « C’est peut-être ça qu’on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. »
Louis-Ferdinand Céline, romancier français. Voyage jusqu’au bout de la nuit
1940 « La douleur mentale est moins traumatisante que la douleur physique, mais elle est plus courante et plus difficile à supporter. La tentative fréquente de dissimulation de la douleur mentale augmente le fardeau. Il est plus facile de dire «ma dent me fait mal» que de dire «mon cœur est brisé» »
Clive Staples Lewis, écrivain et théologien britannique. Le problème de la souffrance (paru en France en 1950)
1942-1944 « Ces jours-là l’atmosphère dans la maison est oppressante, somnolente et pesante, dehors on n’entend pas un seul chant d’oiseau, un silence mortel, angoissant, s’abat sur tout et son poids s’accroche à moi comme pour m’entraîner dans les profondeurs d’un monde souterrain. Papa, maman et Margot me laissent par moments complètement indifférente, j’erre d’un pièce à l’autre, je descends puis remonte l’escalier, et me sens comme l’oiseau chanteur dont on a brutalement arraché les ailes et qui, dans obscurité totale, se cogne contre le barreaux de sa cage trop étroite. «Sortir, respirer et rire» entends-je crier en moi. Je ne réponds même plus, je vais m’allonger sur un divan et dors pour abréger le temps, le silence et la terrible angoisse, à défaut de pouvoir les tuer. »
Anne Frank, chroniqueuse germano-hollandaise et victime de l’Holocauste
1946 «Tout en ce moment, ma chère, sans doute, me semble dégoûtant. Je connais trop bien cette humeur. Mais être dans cet état, Ross, c’est comme être dehors dans le gel. Si nous ne restons pas en mouvement, nous périrons. «
Winston Graham, romancier anglais. Demelza
1948 « Mon idée du bonheur et celle que s’en font les autres se contredisaient tellement que j’en éprouvais un malaise tel que, la nuit, sans cesse, je me retournais dans mon lit, je gémissais, je devenais presque fou. En fait, n’étais-je pas heureux ? Depuis mon enfance on m’avait souvent répété que j’étais un être heureux. Pourtant j’étais toujours affligé de tourments d’enfer ; les gens qui prétendaient que j’étais heureux étaient infiniment plus heureux que moi. »
Osamu Dazai, auteur japonais. La déchéance d’un homme, 1962 (No Longer Human – 1958, traduction en anglais)
1958 «Il y a récession quand votre voisin perd son travail, dépression quand vous perdez le vôtre. »
Harry S. Truman, 33e président des États-Unis. Dans The Observer (Journal britannique), 13 avril 1958
1959 « Trouver du sens. Distinguer la mélancolie de la tristesse. Sortir pour faire un tour. Il n’est pas nécessaire que ce soit une promenade romantique dans le parc, le printemps à son moment le plus spectaculaire, des fleurs et des odeurs et des images poétiques exceptionnelles qui vous transportent en douceur dans un autre monde. Il n’est pas nécessaire que ce soit une promenade au cours de laquelle vous aurez plusieurs épiphanies de la vie et découvrirez des significations qu’aucun autre cerveau n’a jamais réussi à rencontrer. N’ayez pas peur de passer du temps de qualité par vous-même. Trouvez du sens ou ne trouvez pas du sens, mais « volez » du temps et donnez-le librement et exclusivement à vous-même. Optez pour la vie privée et la solitude. Cela ne vous rend pas antisocial ou vous fait rejeter le reste du monde. Mais tu dois respirer. Et vous devez être. »
Albert Camus, auteur et philosophe français. En 1957, il a remporté le prix Nobel de littérature. Cahiers III, mars 1951-décembre 1959 (publié en 1989)
1969 « J’ai appris une chose c’est que peu importe ce qui arrive, ou à quel point aujourd’hui semble éprouvant, la vie continue quand même, et demain ira mieux. »
Maya Angelou, poète américaine et militante des droits civiques. Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage
1989 « Il me semble que nos vies sont consumées par d’innombrables années de gaspillage, mais seulement quelques instants brillants. J’ai raté la mienne. Oui, c’est ce que j’aurais dû dire. Bien sûr, j’aurais dû dire oui. »
Mordecai Richler, écrivain canadien. Solomon Gursky était ici
1990 » Quant à ceux qui ont séjourné dans la sombre forêt de la dépression et connu son inexplicable torture, leur remontée de l’abîme n’est pas sans analogie avec l’ascension du poète, qui laborieusement se hisse pour échapper aux noires entrailles de l’enfer et émerge enfin dans ce qui lui apparaît comme le « monde radieux ». Là quiconque a recouvré la santé, a presque toujours également recoucré l’aptitude à la sérénité et à la joie, et c’est peut-être là un ecompensation suffisante pour avoir enduré cette désespérance au-delà de la désespérance.
E quindi uscimmo a riveder le stelle.
Et là nous sortîmes pour revoir les étoiles. »
William Styron, écrivain américain. Face aux ténèbres: Chronique d’une folie
1994 « J’avais tellement peur d’abandonner la dépression, craignant que la pire partie de moi soit en fait tout moi. »
Elizabeth Wurtzel, écrivain et journaliste américaine, Prozac Nation; Avoir 20 ans dans la dépression
1994-1995 « Mes larmes tombaient bruyamment par terre, aussitôt absorbées par les flaques de lune. Sous les rayons laiteux, je les voyais briller, comme de magnifiques cristaux. Tout d’un coup, je me suis rendu compte que mon ombre pleurait aussi : l’ombre de mes larmes se découpait nettement sur le mur. Oiseau-à-ressort, as-tu déjà regardé l’ombre de tes larmes ? Ce n’est pas une ombre ordinaire, ça n’a rien à voir. C’est une ombre venue exprès pour nos cœurs d’un autre monde lointain. En les voyant, je me suis demandé si, en réalité, ce n’était pas mon ombre qui pleurait de vraies larmes, dont les miennes n’étaient que le pâle reflet. «
Haruki Murakami, écrivain japonais. Chroniques de l’oiseau à ressort, 2001 (The Wind-Up Bird Chronicle,publié en anglais en 1997)
PHRASES DE TRISTESSE ET DÉPRESSION DU XXIe SIÈCLE

2004 « Quand l’heure du dîner approcha il alla à la cuisine, ouvrit le réfrégérateur, mais n’y découvrit rien qui titillât son appétit. Sa femme avait pensé à lui, elle ne voulait pas qu’il meure de faim, mais l’éffort de mettre la table, de réchauffer la nourriture, de faire ensuite la vaisselle lui parut aujourd’hui surhumain. Il alla au restaurant, il s’assit et téléphona à sa femme en attendant d’être servi, Comment va ton travail lui demanda-t-il, Sans trop de problèmes, Et toi ça va, ça va bien je suis juste un peu inquiet, Vu la situation je ne te demande pas pourquoi, C’est un peu différent, une sorte de frisson intérieur, une ombre, comme un mauvais présage. »
José Saramago, Écrivain portuguais et prix Nobel de littérature 1998. La Lucidité (traduit en français en 2006).
2016 La dépression est une réalité pour tous. Ce qui compte, c’est la capacité d’aller de l’avant. «
Pawan Mishra, écrivain indien. Coinman: Untold Conspiracy (Une conspiration inédite)
CONCLUSION
Une chose est certaine, la dépression est une condition terrible, mais elle a été à l’origine de certains des plus beaux et des plus profonds passages de la littérature.
Le Parisien.fr: Citations Tristesse
Évolution 101.com: 40 citations et phrases sur la dépression
Raplume.eu: Les meilleures phrases de tristesse et dépression dans le rap