L’histoire des troubles sexuels

Qui a décrit le premier les troubles sexuels ?

Le comportement sexuel humain et le traitement des dysfonctionnements sexuels ont déjà été étudiés par les anciens médecins-philosophes grecs comme Platon, Aristote ou Hippocrate. Les troubles sexuels comprennent aussi les troubles des conduites sexuelles ou troubles paraphiliques.
En 1760, un médecin suisse du nom de Samuel-Auguste Tissot écrivit Onanism, un livre sur les dangers de la masturbation.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’avocat allemand Karl-Heinrich Ulrichs a décrit l’homosexualité masculine comme l’expression naturelle d’une âme féminine dans un corps masculin et a appelé ce phénomène l’uranisme.
En 1869, l’écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny, Benko, distingue officiellement l’hétérosexualité de l’homosexualité. Il a demandé la dépénalisation de l’homosexualité masculine.
Cependant c’est le psychiatre austro-allemand Baron Richard Freiherr von Krafft-Ebing qui est souvent considéré comme le fondateur de la sexologie moderne d’après son livre publié en 1886 : Psychopathia Sexualis, ou Psychopathie du Sexe.
C’est l’un des premiers livres sur la pathologie sexuelle. Le livre détaille un large éventail de paraphilies comme le fétichisme, le sadisme, la nécrophilie et le masochisme.
Les conclusions de Richard Freiherr von Krafft-Ebing

La douzième et dernière édition du livre contenait un total de 238 cas de comportement sexuel humain.
Il présentait quatre catégories de ce que Krafft-Ebing appelait les « névroses cérébrales » : la paradoxie, l’excitation sexuelle survenant indépendamment de la période des processus physiologiques dans les organes génitaux, l’anesthésie, l’absence d’instinct sexuel, l’hyperesthésie, l’augmentation du désir et de la paresthésie, la perversion du instinct sexuel.
Contrairement à Sigmund Freud, qui considérait l’homosexualité comme un problème psychologique, Richard Freiherr von Krafft-Ebing est arrivé à la conclusion que la plupart de ses sujets homosexuels étaient en bonne santé physique, mentale et morale et que l’homosexualité n’était pas le résultat d’une maladie mentale.
LES RÉFÉRENCES (en anglais)
Project Gutenberg: Psychopathia sexualis: With especial reference to contrary sexual instinct
SEP (la sclérose en plaques) et troubles sexuels chez les femmes
Troubles sexuels : la sophrologie au secours de votre couple
Psychotraumatologie (2020), pages 352 à 358: 34. Troubles sexuels